Les risques d’épuisement chez l’aidant Alzheimer


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Les risques d’épuisement chez l’aidant Alzheimer
Les risques d’épuisement chez l’aidant Alzheimer

Accompagner un proche souffrant d’Alzheimer est une expérience marquante sur le plan humain, émotionnel, physique et social...

Selon la psychologue Judith Mollard, experte auprès de France-Alzheimer: « C’est la spirale de l’épuisement qui entraîne des risques physiques et psychologiques pour l’aidant (…)La maladie d’Alzheimer ne prive pas du jour au lendemain la personne de toutes ses capacités mnésiques mais elle les fragilise progressivement, entraînant souvent une perte de l’initiative, une baisse de l’estime de soi, une possibilité de repli sur soi qui à terme isole la personne malade et l’exclut de toute vie sociale. Vivre avec une maladie grave et longue conduit à des réajustements dans la vie quotidienne, à des redéfinitions de soi et des rapports aux autres qui sont essentiels et qui doivent être accompagnés.»

Accompagner un proche souffrant d’Alzheimer est une expérience marquante sur le plan humain, émotionnel, physique et social

C’est ce qu’affirme la psychologue-clinicienne Aude Comberieu, dans un rapport sur l’aide aux aidants Alzheimer. Ainsi, on y apprend que près d’un aidant sur deux souffre de dépression, 9 sur 10 se disent déprimés, épuisés et avec un retentissement certain sur leur propre santé, comme en témoigne l’usage accru d’antidépresseurs, le report de soins par manque de temps, et plus grave encore une surmortalité chez les aidants Alzheimer, puisque plus de 40% des aidants familiaux tombent malade ou décèdent avant la personne atteinte d’Alzheimer.

Les aidants Alzheimer sont vulnérables

Une vulnérabilité qui augmente avec les troubles du comportement, l’aggravation de la maladie, le nombre d’heures et d’années passées, et qui varie également en fonction de l’âge de l’aidant, de sa capacité d’adaptation, comme celle de pouvoir faire le deuil de la relation passée, de l’image de l’autre, et enfin de sa capacité à demander de l’aide…
Tous souffrent ou ont souffert du sentiment d’impuissance, de la culpabilité, du poids du regard des autres, du manque de reconnaissance et d’entraide. Ils ont surtout un profond besoin de répit.
Espérons que le droit au répit reconnu aux aidants par le gouvernement pourra alléger la charge de ces personnes qui livrent tous les jours, une difficile bataille contre la maladie d’Alzheimer.

(Source : Orientation alzheimer)

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