Symptômes d’un AVC chez les seniors : les reconnaître pour agir vite


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Chaque année en France, près de 130 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral. Les conséquences peuvent être graves (paralysie, troubles du langage et de l’équilibre…) et engager le pronostic vital. En cas d’AVC, chaque minute compte. C’est pourquoi, si vous êtes l’aidant d’une personne âgée ou si vous faites partie de son entourage, il est important d’apprendre à en reconnaître les symptômes et de savoir comment réagir rapidement.    

symptômes d’un AVC

AVC : comprendre les symptômes

Un AVC, ou accident vasculaire cérébral, survient lorsqu’un vaisseau sanguin du cerveau est bouché (AVC ischémique) ou se rompt (AVC hémorragique). Dans les deux cas, les symptômes apparaissent soudainement et nécessitent une prise en charge immédiate. 

 

Les symptômes qui doivent alerter

Les principaux signes d’un AVC sont les suivants : 

  • Perte de sensation d’un côté du corps (visage, bras, jambe)

  • Troubles de la parole (difficulté à parler, à articuler, à comprendre)

  • Faiblesse musculaire soudaine ou paralysie d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du visage avec affaissement de la lèvre

  • Maux de tête violents et soudains, souvent associés à d’autres symptômes (nausées, vomissements, perte de conscience…)

D’autres signes peuvent également apparaître : troubles de la vision, confusion, perte d’équilibre…

 

 

À savoir : Il existe 3 types d’AVC :

- L’AVC ischémique : un caillot bloque un vaisseau sanguin dans le cerveau

- L’AVC hémorragique : un vaisseau cérébral se rompt et provoque une hémorragie

- L’AIT (accident ischémique transitoire) : les symptômes sont brefs, mais c’est un signal d’alerte à prendre très au sérieux.

 

 

 

Savoir reconnaître les symptômes de l'accident vasculaire cérébral peut permettre d’alerter rapidement les secours et de sauver des vies. Dans cette vidéo, Retraite Plus vous aide à en identifier les signes précurseurs :

 


Comment réagir face à un AVC chez une personne âgée ?

L’accident vasculaire cérébral constitue la première cause de handicap moteur acquis chez l’adulte, la seconde cause de démence après la maladie d’Alzheimer, mais surtout la troisième cause de mortalité en France. 

Lorsqu’un AVC survient, on dispose d’environ 4h30 pour intervenir. Passé ce délai, les lésions cérébrales peuvent devenir irréversibles, et le risque de séquelles lourdes, voire de décès, augmente fortement. Une prise en charge rapide améliore considérablement le diagnostic. 

 

Comment reconnaître un AVC ?

Pour détecter rapidement un AVC cérébral, il existe un test simple à faire à la maison, appelé le test FAST (Face, Arms, Speech, Time) :

  • Face (Visage) : demandez à la personne âgée de sourire. Y a-t-il une asymétrie, un côté du visage qui ne bouge pas ?

  • Arms (Bras) : demandez-lui de lever les bras. L’un des bras tombe-t-il ou est-il faible ?

  • Speech (Parole) : la personne âgée a-t-elle du mal à parler ? Ses propos sont-ils confus ou difficiles à comprendre ?

  • Time (Temps) : si l’un de ces symptômes est présent, appelez immédiatement les secours.

Que faire en cas de suspicion d’AVC chez une personne âgée ?

  1. Appelez le 15 (SAMU) immédiatement. Ne perdez pas de temps à essayer de conduire la personne à l’hôpital vous-même.

  2. Notez l’heure exacte des premiers symptômes : cela aide les médecins à choisir le traitement adapté, notamment en cas d’AVC ischémique.

  3. Ne donnez aucun médicament ni à boire à la personne sans avis médical.

  4. Rassurez la victime et gardez-la au calme en attendant l’arrivée des secours.

 

À retenir : Face à un accident vasculaire cérébral, la vigilance et la rapidité de réaction peuvent sauver des vies et limiter les séquelles. N’hésitez pas à appeler les secours si vous suspectez un AVC, car il s’agit d’une urgence vitale.

 

Une fiche récapitulative sur les symptômes d'un AVC et  sur la marche à suivre en cas de survenue d'un accident vasculaire cérébral, par Retraite Plus

 

 

AVC : causes et facteurs de risque

80% des AVC sont dits ischémiques c’est-à-dire qu’ils sont causés par une interruption de la circulation sanguine vers une partie du cerveau.

 

Causes ischémiques de l’AVC

Les AVC ischémiques sont dus à la formation d’un caillot (ou thrombus) dans une artère du cou ou du cerveau. Ce caillot bloque le flux de sang et prive les cellules cérébrales d’oxygène.

Ils peuvent également être causés par un dépôt de graisses dans les artères (plaque d’athérome) qui rétrécit voire obstrue une artère cérébrale. C’est une cause fréquente chez les personnes âgées.

Enfin, certaines malformations vasculaires, des troubles cardiaques (comme la fibrillation auriculaire) ou une hypertension artérielle sévère peuvent également provoquer un AVC.

 

Facteurs de risque associés

Plusieurs facteurs peuvent accroître le risque d’accident vasculaire cérébral :

  • L’âge (le risque augmente après 60 ans)

  • L’hypertension

  • Le diabète

  • Le cholestérol élevé

  • Le tabac

  • La sédentarité

  • L’alcool

  • Certains traitements ou maladies cardiovasculaires

 

Comment traiter un accident vasculaire cérébral ? 

Le traitement dépendra du type d’AVC et de la gravité des lésions cérébrales. 

 

AVC ischémique

Si l’AVC est ischémique, un médicament appelé thrombolytique peut être administré en urgence à l'hôpital par voie intraveineuse pour dissoudre le caillot. Il doit être donné dans les 4h30 après l’apparition des premiers symptômes. Ce traitement peut cependant entraîner des hémorragies dans le cerveau, l’estomac… Si le caillot est localisé dans une artère, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour le retirer.

 

AVC hémorragique

Lors d’un AVC hémorragique, les médecins commencent par contrôler la tension artérielle. Les éventuels médicaments anticoagulants sont arrêtés et un traitement adapté est administré au patient. Si besoin, une opération peut être proposée pour évacuer un hématome. 

 

AVC chez les seniors : quelle prise en charge après la sortie d’hôpital ?

Après un accident vasculaire cérébral (AVC), le retour à domicile ou en établissement est une étape délicate. Même si les soins d’urgence ont permis de stabiliser l’état de santé du patient, la prise en charge ne s’arrête pas là.

 

Une rééducation adaptée

L’AVC laisse souvent des séquelles : difficultés à parler, à marcher, ou à utiliser un bras. En établissement comme à domicile, une équipe pluridisciplinaire peut être mobilisée pour stimuler le cerveau et aider à récupérer de l’autonomie. 

La rééducation peut inclure :

  • De la kinésithérapie pour retrouver la mobilité

  • De l’orthophonie pour récupérer la parole

  • De l’ergothérapie pour réapprendre les gestes du quotidien

La rééducation est un processus souvent lent et éprouvant. Raison pour laquelle les proches doivent encourager le malade et se tenir à ses côtés pour le motiver à persévérer.

 

La rééducation joue un rôle capital dans la récupération après un AVC.Après un AVC, la rééducation peut aider à récupérer la motricité et le langage, ainsi qu’une certaine autonomie.

 

Un suivi médical régulier

Des consultations de suivi sont essentielles pour prévenir un nouvel AVC. Le médecin prescrira régulièrement des examens permettant de contrôler la circulation sanguine et les facteurs de risque (hypertension, cholestérol…).

 

Des traitements au long cours

Bien souvent, au sortir de l'hôpital, le médecin prescrit des médicaments visant à éviter une récidive. Le choix du traitement (antiagrégants, anticoagulants, antihypertenseurs etc.) dépend de la cause de l’AVC mais aussi de l’état de santé globale du patient.  

 

Comment réduire le risque d’AVC ?

Un accident vasculaire cérébral peut survenir sans prévenir. Pourtant, il est souvent possible de réduire les risques en adoptant quelques réflexes au quotidien. Voici les plus importants :

  • Prenez soin de votre santé : un suivi régulier avec votre médecin permet de détecter les troubles qui fragilisent les vaisseaux sanguins du cerveau.

  • Gardez votre cœur en bonne santé : tension artérielle trop élevée, hypercholestérolémie ou diabète non traité augmentent le risque vasculaire.

  • Arrêtez de fumer : le tabac abîme les artères et augmente le risque d'AVC ischémique.

  • Mangez équilibré : privilégiez les fruits, légumes, céréales complètes ainsi que les poissons gras et les produits laitiers. Limitez le sel, les graisses saturées, les produits ultra-transformés et l’alcool.

  • Bougez tous les jours : même une marche douce améliore la circulation sanguine et l’oxygénation cérébrale.

 

FAQ – AVC : vos questions, nos réponses

AVC et AIT : quelle différence ?

Un AIT, ou Accident Ischémique Transitoire, est un mini-AVC. Il s'agit d’une interruption temporaire de la circulation sanguine dans une partie du cerveau, sans dégâts permanents. Contrairement à un AVC, les symptômes d’un AIT disparaissent en moins de 24 heures, souvent même en quelques minutes. Même s’il semble sans conséquence, l’AIT est un avertissement sérieux : il indique un risque élevé d’AVC dans les jours ou semaines suivantes. Il faut donc consulter immédiatement un médecin ou appeler les urgences. Une prise en charge rapide permet d’éviter un AVC plus grave.

 

Que faire si je suis seul(e) et que je pense faire un AVC ?

Si vous ressentez soudainement des signes évocateurs d’un accident vasculaire cérébral — faiblesse d’un bras, trouble de la parole, visage qui s’affaisse — appelez immédiatement le 15, même si vous êtes seul(e). Ne tentez pas de vous allonger ou d’attendre que ça passe. Si vous le pouvez, déverrouillez la porte d’entrée et prévenez un proche par message vocal ou écrit. Chaque minute compte : plus vite le flux sanguin vers le cerveau est rétabli, meilleures sont les chances de récupération.
Restez calme, asseyez-vous en sécurité, et attendez les secours.

 

Pourquoi ne faut-il pas donner à boire à une personne âgée qui fait un AVC ?

L’AVC peut provoquer des troubles de la déglutition (appelés dysphagie), même si cela ne se voit pas toujours immédiatement. La personne pourrait aspirer le liquide dans les voies respiratoires, ce qui entraînerait une fausse route grave, voire une infection pulmonaire. Il ne faut pas donner à boire à une personne qui fait un AVC (accident vasculaire cérébral), car elle risque de s’étouffer.

 

Sources : 

www.has-sante.fr

https://www.cerin.org

www.ameli.fr 

www.msdmanuals.com



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