Aidant familial, fatalité ou choix ?

Depuis quelques années, l’opinion publique et les institutions officielles ont pris davantage conscience du rôle fondamental des aidants familiaux et de l’immense tâche qui incombe à ces millions de personnes, généralement encore actives professionnellement. Pour combiner vie de famille, travail et aide à un proche, elles doivent souvent user d’ingéniosité afin de défier le manque de temps et éviter que leur vie privée ou leur santé n’en pâtisse. Même si l’on constate de nombreux progrès alors que par le passé on se concentrait principalement sur le sort des malades et des personnes dépendantes, un long chemin reste à parcourir pour alléger le fardeau d’époux, d’enfants ou de proches qui perçoivent souvent leur situation comme une obligation naturelle envers un aîné qui leur est cher. S’ils le font la plupart du temps de bon cœur, cela ne signifie pas que l’épreuve soit facile. Les relations peuvent parfois devenir conflictuelles entre l’aidant et son proche ou raviver d’anciennes discordes à causes de circonstances éprouvantes et d’un état de stress accru. Malgré leur bonne volonté, les aidants familiaux doivent-ils se résigner à une fatalité ou peuvent-il aborder la situation davantage comme un choix délibéré ?

Partager et s’informer, un premier pas pour se faire aider

Il faut savoir qu’il existe de plus en plus de formations et plateformes d’accompagnement à la disposition des aidants de personnes âgées en perte d’autonomie.

Elles permettent notamment de rencontrer d’autres aidants aux prises avec les mêmes préoccupations, de réfléchir au rôle d’accompagnement à domicile, de faire le point, de cerner davantage les maladies et leurs conséquences, de bénéficier de conseils professionnels et d’apprendre à gérer leur lourde tâche quotidienne au niveau physique mais aussi émotionnel. Certaines associations sont spécialisées dans les formations d’aidants de personnes souffrant de maladies ou handicaps particuliers comme France Alzheimer ou France Parkinson par exemple.

Les dispositifs légaux

Connaître ses droits doit faire partie des priorités de chacun et particulièrement lorsque l’on est aidant et que la loi prévoit certaines facilités et allocations qui peuvent alléger les difficultés liées à ce rôle. Afin de garder un certain équilibre, il est fondamental de pouvoir s’absenter une journée ou même davantage sans que cela porte préjudice à la personne aidée. Tenant compte de cet impératif, la loi d’adaptation de la société au vieillissement entrée en vigueur au 1er janvier 2016 prévoit un droit au répit permettant de financer un accueil de jour ou de nuit, un hébergement temporaire en établissement ou un relai à domicile.

En outre, un aidant familial peut, sous certaines conditions, être  directement rémunéré par des aides financières comme l’APA, allouée à des personnes de 60 ans et plus, en perte d’autonomie. Pour les aidants qui se voient parfois contraints de diminuer leur activité professionnelle pour s’occuper de leur proche, cela peut représenter une aide considérable.

Un logement « intelligent » peut changer la donne

Enlever les objets dangereux, adapter son logement à un handicap ou s’équiper de nouvelles technologies assurent un réel mieux vivre au quotidien pour la personne dépendante comme pour l’aidant. On peut avoir recours à plusieurs appareils, solutions innovantes ou applications facilitant les tâches administratives comme les prises de rendez-vous, le suivi médical et la surveillance.  Agendas en ligne, partage connecté du suivi médical, systèmes de visioconférences, alertes sms pour la prise de médicament, capteurs sur le frigidaire pour vérifier si une personne s’alimente, verres connectés qui préviennent l’aidant par sms lorsque l’intéressé ne boit pas, sols qui détectent les chutes et nombreux autres outils performants et pratiques permettent de se rassurer en permanence et à distance offrant à l’aidant davantage de liberté et d’occasions de sortir. En outre, le secteur de la domotique est lui aussi en plein essor et apporte des solutions innovantes. Un large éventail d’équipements automatisés, programmés et connectés rendent les gestes quotidiens des personnes âgées plus agréables et plus faciles, ce qui augmente leur autonomie. Les aidants peuvent aussi régler à distance plusieurs paramètres de l’habitation, ce qui peut s’avérer d’une aide précieuse lorsque l’on craint que la personne oublie d’éteindre un appareil, par exemple.

Ces différents aménagements ont pour vocation de soulager les aidants dans de nombreux domaines. Il est fondamental qu’un aidant ne se laisse pas happer par la situation. Il faut à tout prix conserver des loisirs et s’accorder des moments de répit. La vie de famille doit également être préservée. En s’organisant de manière optimale et en ayant recours à toutes les nouvelles solutions d’aide à la disposition des aidants, on peut vivre cette épreuve autrement et en tirer le meilleur pour soi et pour les autres.

Une entrée en maison de retraite doit être préparée de manière sereine et accompagnée. Elle sera alors vécue de manière optimale et l'aidant, comme la personne, pourront être sereins et passer ensemble des moments de partage et de joie. 

Pour une démarche accompagnée et afin de choisir la maison de retraite adaptée, notamment pour les malades d'Alzheimer, les conseillers de Retraite Plus se tiennent à la disposition des familles et de leurs proches.