Le nouveau site, propriété de la Béarnaise Habitat, est loué à la résidence des Lierres. Photo luke laissac
Installée depuis 1970 au bois de l'hippodrome, la
maison de retraite Les Lierres a fait peau neuve. Ce matin, la trentaine de pensionnaires défera leurs valises dans l'établissement flambant neuf rue Bernard-de-Clairvaux. Une résidence qui verra ainsi sa capacité d'accueil doubler, passant à 65 chambres dont 10 réservées aux personnes atteintes d'
Alzheimer (un accueil de jour de cinq places ouvre également).
De meilleures conditions
« Le lit à l'air bien, les chambres sont plus grandes, elles ont leur propre salle de bain » découvre Mme Laborde accrochée à son déambulateur. Les sourires qu'elle esquisse traduisent un certain enchantement mais l'appréhension est tout de même palpable. Voilà un an qu'elle réside aux Lierres, première version, et s'y était habituée.
« Il faut du temps pour prendre ses marques, mais les résidents seront mieux ici. Et nous aussi », assure Christiane Strohli, aide médico-psychologique. Vingt-neuf ans qu'elle fait
« des va-et-vient entre les deux bâtiments » loués à la Béarnaise Habitat près de l'hippodrome.
« L'enfer presque. Alors là, c'est le paradis. Imaginez qu'il n'y avait pas d'ascenseur dans cette maison de retraite. On devait faire appel à des ambulanciers pour descendre certains pensionnaires. Nous étions deux, de fait, à rester le soir pour veiller sur eux. Et les conditions de travail n'étaient pas les mêmes que celles qu'on nous offre aujourd'hui. »
Un jardin thérapeutique
En effet. Si ce site de 3 800 m² n'a pu bénéficier du label Habitat et environnement (le projet étant antérieur à la création du label), il répond en tout point aux normes demandées aux
Ehpad (établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes). L'endroit, dessiné par le cabinet Camborde-Lamaison est par ailleurs doté de panneaux solaires pour la production d'eau chaude, d'un pôle soins complet, etc.
« C'est beau, il n'y a rien à dire, se réjouissait André Duchateau, premier adjoint à Pau.
Mais je comprends les résidants qui quittent avec nostalgie un très beau parc. La bonne nouvelle, c'est qu'un petit jardin thérapeutique clos, pour les patients Alzheimer, est en projet à la ferme voisine. Un accueil de jour y sera aussi développé. »
« Convaincre, convaincre… »
Autant de perspectives qui ont bien failli ne pas voir le jour.
« Ça a été un combat ce projet. Des choix politiques l'ont freiné, on a pris du retard » poursuit-on du côté de la municipalité.
« Il a fallu convaincre, convaincre, convaincre. » Alors qu'il manquerait 300 à 400 lits pour nos aînés dans l'agglomération. Un constat qui devrait être chiffré au plus juste dans le Schéma départemental en faveur des personnes âgées 2011/ 2016.
Mais ce que veut retenir le président de l'association Résidence Les Lierres, M. Bassier, c'est le résultat.
« On y est arrivé. Et ça a été très vite. Il y a moins d'un an et demi, nous posions la première pierre. Aujourd'hui nous quittons la rue du Cadre-Noir. »
Et le directeur Philippe Doucin d'insister :
« Sans qu'un tel investissement (6 millions d'euros) ne pèse sur le prix de journée. » Il avoisinera les 58 €.
Source: Sud Ouest
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