Il est parfois utile de rappeler quelques évidences quand la bêtise, l’indifférence ou la méchanceté viennent alourdir le fardeau de la maladie. Car même si la maladie d’Alzheimer est redoutée par 9 français sur 10, absolument rien ne justifie que l'on puisse tenir à l'écart une personne dès lors qu'elle vient d'être diagnostiquée.
Or, cela arrive encore trop souvent, comme en témoigne aujourd’hui Monsieur Bernard Carton, ancien élu de Roubaix, dans le journal "La Voix du Nord"*
"Le jour où l'on dit qu’on est atteint de la maladie, c’est incroyable, plus personne ne vient vous dire bonjour. On a l’impression d’être des parias (...) On n’est pas contagieux, quand même ! Mais les gens craignent de se retrouver dans une telle situation (...) Je vis avec cette maladie, et je vis très bien !".
confie l’ancien député qui se bat depuis 7 ans. Ainsi, en sortant de son silence, il donne à tout un chacun une belle leçon de vie.
Glisse son épouse et plus fidèle soutien.
En effet, si la maladie d’Alzheimer reste pour le moment incurable, elle n’a jamais été à aucun moment et d’aucune façon contagieuse ! A contrario, l’isolement social aggrave les symptômes.
Fréquenter un malade d'Alzheimer, lui manifester son plus chaleureux soutien par des visites à domicile ou en établissement n’apporte que du positif ! Pour celui qui reçoit, comme pour celui qui donne.
Car contrairement à la grippe, ou à un simple gros rhume, la maladie d'Alzheimer ne s'attrape pas à travers un contact rapproché, prolongé, dans un lieu fermé, entre deux personnes à l'immunité bien faible. Encore moins, faut-il le préciser, en buvant dans le même verre…Aucune inquiétude à avoir !
L’hippocampe- siège de la mémoire- est d’abord touché, expliquant les troubles de la mémoire, puis d'autres zones du cortex cérébral sont atteintes, altérant le langage, la coordination gestuelle, l'orientation, se traduisant parfois par des troubles du comportement qui sont néanmoins largement atténués par les traitements médicamenteux disponibles, capables de réduire considérablement les symptômes d'Alzheimer, sans cependant guérir le malade.
Par ailleurs, d'autres approches thérapeutiques non-médicamenteuses proposées notamment dans les accueils de jour des maisons de retraite ou en EHPAD, comme l'art-thérapie, la musicothérapie, le jardin thérapeutique ou encore l'espace Snoezelen basé sur la stimulation multi-sensorielle (mémoire olfactive, gustative etc...) se sont avérées très utiles pour apaiser l'anxiété et l'agitation.
Ce sont des méthodes douces, naturelles, faisant justement appel au contact avec l'autre, porteuses de lien social. Grâce à cela, on peut parfois réduire l'usage des neuroleptiques.
Pour une fois l’occasion est donnée à l’homme de contribuer efficacement à apaiser la souffrance, y compris quand celle-ci émane d’une maladie incurable…Ce serait dommage de passer à côté.
*Pour lire l'intégralité du témoignage de Bernard Carton, sur la Voix du Nord, édition du 15-02-2014, cliquez sur ce lien: https://www.lavoixdunord.fr/region/bernard-carton-ancien-elu-de-roubaix-raconte-son-combat-ia24b58797n1921323
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