Le titre dévoile le contenu du livre. Il s'agit d'accueillir la démence. Le terme d'accueil fait référence à un acte voulu et préparé. Il n'est pas question d'être frappé par la démence ou même d'en être surpris. Il est uniquement question de l'accueillir, comme un hôte accueille son invité. Dans ce cas-là, l'hôte s'est préparé à la venue de son invité, il a aménagé l'intérieur en fonction de sa visite, a préparé des mets en l'honneur de sa venue. Et qui plus est, il est au courant de cette visite car c'est lui qui l'a provoquée en énonçant une invitation.
Evidemment, nous ne pousserons pas le vice jusqu'à dire que le malade a invité la maladie d'Alzheimer à s'installer chez lui, mais l'idée est de dire que lorsqu'une personne est prévenue et préparée, les moments les plus durs sont mieux gérés. Ils restent douloureux, sans conteste, mais l'attitude positive de la personne, son acceptation de la maladie l'aide à surmonter l'épreuve.
L'ouvrage traite de chaque étape de la maladie, des différentes expressions de la démence, des mesures à prendre au fur et à mesure que la maladie gagne du terrain, les différentes formes d'accueil appropriées, la différence entre maintien à domicile et admission en
maison de retraite spécialisée, l'aménagement des lieux en fonction des dangers encourus par le malade...
De façon plus technique, l'auteur du livre traite également des avancées médicales sur le sujet. Enfin, l'ouvrage consacre une partie importante aux soignants. Partant du principe que seule une personne en bonne santé peut aider un malade à guérir, le chapitre des aidants était indispensable. L'auteur parle autant de la place du malade, de son malaise et ce qu'il ressent que de ces mêmes sentiments à l'échelle de l'aidant.
Le rôle du soignant est très délicat car il ne peut pas se laisser aller à ce qu'il ressent. Il doit être fort pour deux et toujours émettre une énergie positive. Il doit faire attention aux messages qu'il transmet et les emplir au maximum des notions d'espoir et de vie. Mais les batteries des aidants se déchargent rapidement car ils sont sans arrêt confrontés au désespoir, à l'ingratitude, voire l'agressivité. Il est donc fondamental que le soignant prenne soin de lui, se ménage, connaisse ses limites et demande de l'aide lorsque c'est nécessaire. La santé du malade Alzheimer en dépend.
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