Bouleversant: il tue son épouse atteinte de la maladie d'Alzheimer
Chronique d'un fait pas si divers
Gabriel aime sa femme, passionnément. Lorsque le diagnostic de la maladie d'Alzheimer tombe en 2000, Gabriel alors âgé de 68 ans refuse de laisser tomber et n'accepte pas l'idée de la laisser entrer en maison de retraite. Jusqu'au bout il voudra garder son épouse auprès de lui assumant au quotidien les effets lourds de la détérioration de l'état de santé de Paulette.
Elle fuguera pas moins de 250 fois (source RTL) et Gabriel assumera tout, seul et avec réussite mais non sans une certaine dégradation de son état psychique. Le suicide, il y a pensé, plus d'une fois. Devenu dépressif sous la charge de la tâche quotidienne et face à la dégradation de l'état de santé de Paulette, Gabriel tient sur un fil.
Ce soir du 13 septembre 2008, c'est le drame. Paulette avait sali l'habitation à de nombreuses reprises dans la journée et Gabriel avait dû faire face à une nouvelle journée exténuante, une de trop. Avec son balai il la roue de coups. Paulette décèdera consécutivement à ses blessures.
4 ans après, le verdict est tombé. Gabriel est condamné à 5 ans de prison avec sursis, une peine qui fait échos à la douleur et la détresse d'un mari dévoué, plongé dans le précipice faute d'aide extérieure.
A qui la faute?
Le cas de Gabriel n'est pas isolé. Il y a un an, un octogénaire tuait son épouse atteinte de la maladie d'Alzheimer et se suicidait ensuite avec la même arme (un révolver), laissant à l'infirmière la macabre découverte.
En janvier dernier, dans les Ardennes, un septuagénaire pend sa femme avant d'en finir avec la vie, lui aussi, dans la foulée selon le même mode opératoire. Il ne partira pas sans explication: comme dernier cri de désespoir, l'homme explique son geste dans une lettre indiquant ne plus supporter de voir la dégradation de l'état de santé de son épouse.
Trop, c'est trop!
Combien de meurtres et de suicides faudra -t-il voir percer à la une des journaux pour que la société réagisse? En réalité, il semblerait que la proclamation des droits de la personne âgée à choisir son lieu de vie, son orientation en maison de retraite justifie l'absence d'intrusion dans les affaires du huit clos familial.
Or, lorsque l'aidant est un homme, les choses peuvent tendre à dégénérer car statistiquement parlant, ceux -ci ont plus facilemet tendance à passer à l'acte suicidaire. En outre, les hommes ont moins de facilité à accepter l'idée d'un soutien psychologique ou à demander de l'aide. Dans ces situations et surtout lorsque la pathologie est amenée à dégénérer, il est essentiel de tenter de rester au plus proche du couple (aidant/malade) et de n'avoir de cesse de proposer des solutions de répit comme par exemple le séjour temporaire.
L'accompagnement des aidants dans leur douleur doit être au maximum au centre des préoccupations des professionnels (médecins, infirmiers, assistants sociaux) et ne pas se laisser distancer par tous les soins apportés à la personne âgée malade...
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