La luminothérapie pour ralentir la progression d’Alzheimer


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La luminothérapie pour ralentir la progression d’Alzheimer
La luminothérapie pour ralentir la progression d’Alzheimer

Les bienfaits de la lumière sur notre organisme ne font plus aucun doute. Encore trop méconnue en Europe, la luminothérapie permet notamment de lutter contre les troubles du sommeil et la dépression mais également certains troubles neurologiques associés à la maladie de Parkinson. Une récente étude a montré l’efficacité de cette méthode sur plusieurs symptômes de la maladie d’Alzheimer et même sur la progression de la maladie.

 

Comment fonctionne la luminothérapie ?

La luminothérapie est une médecine douce qui permet d’agir sur le système endocrinien et la régulation de certaines hormones sous l’effet d’une projection ciblée de lumière. Il peut s’agir d’une exposition contrôlée à la lumière du jour ou à une lumière artificielle avec une longueur d’ondes spécifique. 

La luminothérapie est très prisée notamment dans certains pays qui connaissent un faible taux de luminosité solaire. Les rayons émis par cette lumière artificielle s’apparentent ainsi à ceux du soleil. Elle est parfaitement inoffensive et comporte de multiples bienfaits pour notre santé. 

La personne est ainsi exposée à des lampes de luminothérapie à environ 30 centimètres de distance du visage, qui diffuse une lumière blanche à large spectre et réglée selon l’intensité adaptée. 

Cette thérapie par la lumière que l’on nomme également photothérapie est connue pour régler l’horloge biologique interne et plus particulièrement les rythmes circadiens, du jour et de la nuit, dont le dérèglement peut engendrer notamment des troubles du sommeil.

Pourquoi la luminothérapie est-elle recommandée pour les malades d’Alzheimer ?  

Une récente étude de la Soochow University en Chine a étudié les effets de la luminothérapie pour les personnes qui avaient des troubles du sommeil mais également sur les symptômes de maladies neurodégénératives comme Alzheimer. En effet,  les patients Alzheimer connaissent généralement des dérèglements des rythmes circadiens à l’origine de plusieurs symptômes caractéristiques de la maladie. Or, des perturbations de ce cycle ont été associées à des troubles neurodégénératifs, du sommeil et du métabolisme. Combinée à de bonnes habitudes alimentaires et à une activité sportive régulière, l’exposition à la lumière contribuerait à régulariser les rythmes circadiens et à atténuer les symptômes de différents troubles dont ceux liés à la maladie d’Alzheimer. De plus, les cycles jour et nuit sont associés à une production différente de mélatonine, sécrétée en plus grande quantité durant la nuit. La luminothérapie permet de supprimer la production de mélatonine durant la journée et de réduire ainsi les problèmes de somnolences diurnes. 

La luminothérapie comme piste thérapeutique de la maladie d’Alzheimer

Au-delà de l’action bénéfique sur les symptômes, l’exposition à la lumière combinée à d’autres traitements pourrait ralentir l’évolution de la maladie d’Alzheimer. La luminothérapie permettrait en effet de diminuer la charge de la protéine amyloïde-β du cerveau, en partie responsable de la dégénérescence cellulaire caractéristique de la maladie d’Alzheimer et de restaurer ainsi la mémoire et la cognition.

Existe-t-il un lien entre manque de sommeil et démence ? 

Si la recherche est prometteuse concernant la luminothérapie comme traitement de la maladie d’Alzheimer et de ses symptômes, elle apporte également une action bénéfique dans la prévention de la maladie. En effet, par son effet régulateur des rythmes circadiens et des troubles du sommeil, la luminothérapie permettrait de diminuer les facteurs de risques. De récentes études ont en effet permis de montrer une corrélation entre le manque de sommeil et un risque accru de développer une démence. C’est ce que montre une étude publiée le 20 avril et réalisée par l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’université de Paris, en collaboration avec l’University College de Londres (UCL). Elle a permis de récolter les données de 8000 adultes britanniques qui ont mesuré leur durée de sommeil par nuit sur plus de 25 ans. Parmi d’autres résultats, on a notamment constaté que 30 % des personnes âgées de 50 à 70 ans qui dormaient moins de six heures par nuit avaient un risque accru de développer une démence. Les auteurs de l’étude ont ainsi rappelé : “Il existe une association largement reconnue entre le sommeil et la fonction cognitive, principalement en raison du rôle du sommeil dans l'apprentissage et la mémoire, la plasticité synaptique et l'élimination des déchets du cerveau“.

Qu’il s’agisse de la lumière naturelle du jour ou de séances de luminothérapie, une exposition à la lumière procure de nombreux effets bénéfiques dans le traitement de plusieurs affections et symptômes, et notamment concernant les maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Combinée à une bonne hygiène de vie, elle peut véritablement améliorer la prévention et la prise en charge des malades d’Alzheimer. 

Sources : Santé Log, Passeport Santé

Rédaction : Rachel Gaillard
27 avril 2021, à 13h40

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