Notre Dossier du mois : Séniors et diététique : les campagnes d’information portent leurs fruits !


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Notre Dossier du mois : Séniors et diététique : les campagnes d’information portent leurs fruits !
Notre Dossier du mois : Séniors et diététique : les campagnes d’information portent leurs fruits !

Voilà une bonne nouvelle, l’état nutritionnel de la population française s’améliore lentement grâce  au plan obésité lancé il y a 13 ans ainsi qu’aux différentes campagnes diffusées autour du Manger-bouger. 

Résultat : Les français mangent plus de fruits et consomment moins de sel !

« L’exemplarité de la France en termes de politique nutritionnelle, soulignée par l’OMS, est un encouragement à poursuivre la dynamique et renforcer les innovations stratégiques mises en oeuvre. » peut-on lire, entre autres, dans un rapport complet du professeur Hercberg, remis récemment au ministre de la santé.

Ainsi, dopés d’un côté par le sempiternel mais salutaire message «Mangez 5 fruits et légumes par jour»  et par ailleurs froissés par les successifs scandales des plats préparés à la viande de cheval, les français seraient-ils en train de devenir des adeptes de la diététique, tendance végan-bio-organique ?

N’exagérons rien, mais une chose est sûre la consommation de fruits augmente et celle du sel régresse, or ces deux principes essentiels ont pour heureuse conséquence une « tendance à la stabilisation des prévalences de surpoids et d’obésité chez les enfants, voire une diminution.» observe le professeur Hercberg, chercheur à l’INSERM, qui propose dans un rapport remis à la ministre de la Santé Marisol Touraine, intitulé «propositions pour un nouvel élan de la politique nutritionnelle française de santé publique dans le cadre de la stratégie nationale de santé » toute une série de mesures pour améliorer considérablement cette tendance, telles que :

  • Les codes couleurs pour chaque aliment, allant du vert au rouge pour marquer la qualité nutritionnelle en rayon car un consommateur averti en vaut deux.
  • Offrir des coupons fruits et légumes non échangeables aux personnes défavorisées afin de rétablir une inégalité sociale criante.
  • Favoriser la pratique quotidienne d’une activité physique pour tous, à travers des « coupons sports »
  • Garantir le dépistage, la prévention et la prise en charge optimale des problèmes de santé liés à la nutrition.
  • Faire de la nutrition-santé un véritable atout pour l’innovation dans le domaine de l’alimentation.
  • Interdire la publicité pour les aliments gras et sucrés aux heures de grande écoute

Les enjeux sont considérables puisqu’il s’agit ici d’agir véritablement sur les problèmes de santé publique et notamment les maladies chroniques liées au surpoids et à l’obésité, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension mais également les cancers et les maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer dont on sait pertinemment qu’elles sont aggravées par le phénomène d’obésité.

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise nutrition sur la santé ?

Voici ce que l’on peut lire entre autres dans le rapport du professeur Serge Hercberg au ministre de la santé :

« En France, les maladies chroniques dans lesquelles les facteurs nutritionnels sont impliqués constituent également des enjeux majeurs de santé publique :

365 500 nouveaux cas de cancers en 2011 (ouvrage collectif édité par l'Inca, 2012) représentent un coût pour la Sécurité Sociale estimé, en 2010, à 13,2 milliards d’euros (Observatoire sociétal des cancers, 2012).

Les maladies cardiovasculaires (MCV), 2ème cause de mortalité (DREES, 2011), sont à l’origine de près de 180 000 décès par an (32 % des décès), dont 25 % affectent des personnes de moins de 75 ans. Les coûts directs et indirects des MCV représentaient en 2008, 28,7 milliards d’euros. Le coût de prise en charge des patients victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) en 2007 était de 5,3 milliards d’euros. La perte de productivité liée aux AVC est estimée à 255,9 millions d’euros par an (Chevreul et al., 2013),

• La prévalence du diabète traité pharmacologiquement est estimée par l’Assurance maladie à 3,95 % en 2007 (Fagot-Campagna et al., 2010). Ce pourcentage correspond à 2,5 millions de personnes diabétiques traitées, représentant 12,5 milliards d’euros en termes de dépense de santé,

• L’obésité concerne 17 % des adultes (Castetbon et al., 2009) avec des coûts de santé estimés à 4 milliards d’euros par an (estimation pour l’année 2008),

3 millions de femmes souffrent d’ostéoporose (HAS, 2006). Les fractures du col du fémur ont conduit à 73 500 séjours hospitaliers chez les plus de 65 ans en 2008 (DREES, 2011). Le coût des hospitalisations liées à l’ostéoporose était estimé, en 2008, à 415 millions d’euros pour les coûts directs d’hospitalisation et de 331 millions pour les coûts directs de rééducation (Maravic et al., 2012). »

Des chiffres qui en disent long sur la nécessité de poursuivre et d’intensifier tous les efforts entrepris par les français pour améliorer leurs comportements alimentaires. Et cela, dès le plus jeune âge, notamment dans les écoles où les friandises et distributeurs de « malbouffe » sont désormais bannis, jusqu’aux maisons de retraite qui regorgent d’ingéniosité pour proposer à leurs résidents des menus parfaitement équilibrés et adaptés à tous les régimes, aux besoins spécifiques et aux différentes pathologies des personnes âgées. Sans doute les premiers fruits d’une politique de santé ambitieuse en dépit des difficultés économiques.

Lire également à ce sujet nos articles :

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Alzheimer : Quels sont les aliments protecteurs ?

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