Le nécessaire Plan Valls pour économiser 10 milliards d’euros dans le domaine de la santé d’ici 3 ans
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Annoncé par la ministre de la santé Marisol Touraine, le plan d’économie rendu nécessaire par le trou béant dans ce secteur devrait permettre au pays une économie de 10 milliards d’euros
Et ce, sans pour autant tomber dans une médecine « low cost » ou renoncer au modèle égalitaire de l’assurance-maladie et l’accès aux soins pour tous. Comment y parvenir ? Quelques pistes sont à l’étude…
Premier visé, le médicament ! Trop prescrit, trop consommé… Pour autant pas question d’envisager de nouvelles baisses de remboursement, ni de création de forfait ou de franchise. Il faudra favoriser davantage encore les génériques, dont une baisse des prix est attendue comme pour les princeps dont les coûts restent plus élevés que dans le reste de l’Europe. La France se trouve au 8ème rang dans le classement de l’OCDE en ce qui concerne la consommation de médicament derrière l’Allemagne et la Belgique.
(Source : Journal International de Médecine 24-04-2014)
Malgré un record franchi avec 131millions de boîtes de benzodiazépines (anxiolytiques et somnifères) vendues en France en 2012, soit plus de deux boîtes par habitant…
De fait 3,5 milliards d’euros peuvent être économisés sur le médicament d’ici 2017…Ce qui ne va pas sans contrarier l’industrie pharmaceutique qui souligne que les français consomment déjà moins de médicaments que par le passé et précise que le médicament représente 15% des dépenses de l’assurance maladie contre 50% pour l’hôpital.
Justement, l’amélioration de la gestion des hôpitaux devrait entrainer elle aussi 2,5 milliards d’économie, notamment en mutualisant les moyens, en évitant les actes inutiles, et en limitant le recours à l’emploi temporaire. Comme l’a expliqué la ministre de la santé « il n’est pas normal que deux établissements distants de quelques kilomètres aient deux systèmes informatiques ou aient recours à deux blanchisseries… » Et ce n’est qu’un exemple, il s’agit de parvenir à une meilleure coopération entre la ville, l’hôpital et le médico-social.
Autre point d’envergure la chirurgie ambulatoire, permettant de réduire considérablement les séjours : « Dès 2016 une opération sur deux se fera en ambulatoire » promet Marisol Touraine.
Ainsi, en développant la chirurgie ambulatoire et une automédication responsable, tout en améliorant le parcours de soins du patient, le pays pourrait réaliser d’indispensables économies. Seul moyen de garantir à long terme une médecine de qualité pour tout un chacun…
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