Les séniors à l’affiche : Quand le grand-âge inspire les cinéastes


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Les séniors à l’affiche : Quand le grand-âge inspire les cinéastes
Les séniors à l’affiche : Quand le grand-âge inspire les cinéastes

Après « La tête en l’air » un regard tendre et drôle sur la maladie d’Alzheimer en maison de retraite, puis « La fleur de l’âge » inspiré par les dernières années de la vie du père de l’acteur principal Pierre Arditi, « Demi-sœur » de Josiane Balasko en salles le 5 Juin prochain, aborde entre autres, la question de la place du sénior au sein de la famille, surtout quand celui-ci est resté un grand enfant…

« Nénette » n’a pas d’âge

Septuagénaire d’apparence, elle a la naïveté, l’innocence-et avant tout l’âge mental- d’un enfant de 8 ans, et doit faire face à la mort de sa mère qui l’a élevée seule jusqu’alors. Comment pourrait-elle entrer en maison de retraite et abandonner sa tortue, interdite au sein de l’établissement ? La voilà donc partie à la recherche de son père. Faute de le retrouver, elle fait irruption dans la vie d’un demi-frère pharmacien et psychorigide, en la personne de Michel Blanc. Un vrai bouleversement, que Josiane Balasko interprète et filme avec infiniment de tendresse, emmenant le téléspectateur du rire aux larmes.

« Demi-sœur » interpelle, même si ce n’est pas l’objet premier, sur la place du sénior au sein de la famille, notamment quand celui-ci est tellement différent et vulnérable…

Ouvrir son cœur, quitte à forcer l’ouverture par des subterfuges, pour pouvoir changer ses habitudes et faire une place à l’autre, voilà une belle leçon de vie…

Il est question également du retour forcé à la maison, mais cette fois, d’un vieux père devenu dépendant dans « La fleur de l’âge »

Interprété avec brio par Pierre Arditi et Jean-Pierre Marielle, le film de Nick Quinn, est basé sur du vécu puisque le célèbre acteur s'est inspiré des dernières années de la vie de son père Georges Arditi décédé des suites d'Alzheimer...

J'étais devenu le père de mon père

confie Pierre Arditi au Figaro. Un sentiment partagé par tous les enfants de personnes âgées devenues dépendantes de soins et d'assistance. Et l'occasion est donnée à travers ce film de montrer que les liens intergénérationnels sont très puissants, malgré l'éclatement des familles, l'effritement de la solidarité familiale, ou le respect dû aux ainés.
Or, dans "La fleur de l'âge", à l'occasion du retour forcé du vieux père à la maison d'un fils très autonome, les choses se bousculent et des liens se tissent.Pour l'acteur néanmoins "la vieillesse n'est pas un âge, c'est un état d'esprit", comme il explique à Marie-Noëlle Tranchant du Figaro : "Je connais des vieillards de 20 ans et des gamins de 90 ans."

« La tête en l’air » un film sur l’univers d’Alzheimer en maison de retraite 

Film d’animation, dans la lignée réussie de « Persépolis » à « Valse avec Bachir », « La tête en l’air » nous amène dans l’univers d’Alzheimer en maison de retraite. Sorti en février dernier dans les salles, ce film mêle humour, tendresse et émotion, et devrait séduire tous les publics, concernés ou non par la maladie d’Alzheimer, de 7 à 97 ans…
L’histoire est celle d’Emilio, ancien directeur de banque, et à présent touché par la maladie d’Alzheimer. Sa nouvelle vie commence en maison de retraite, où son fils l’accompagne. Là, il se liera d’amitié avec Miguel, son voisin de chambre. Emilio partage ses repas et toutes sortes « d’activités thérapeutiques » avec des pensionnaires fantaisistes. Mais ce qu’il lui faut à tout prix éviter, alors que la maladie évolue, c’est de monter au deuxième étage de la maison de retraite, celui où se trouvent les patients devenus entièrement dépendants…
Adapté de la bande-dessinée « Rides » et « La tête en l’air » (éditions Delcourt) de Paco Roca, traduite en dix langues, ce film d’animation réalisé par le cinéaste espagnol Ignacio Ferreras a déjà obtenu de nombreux prix. Car il n’était pas aisé de porter à l’écran l’univers intimiste du patient Alzheimer, et surtout de pouvoir transcrire avec humour et justesse l’état confusionnel qu’entraine cette maladie.Pour ce faire, Paco Roca, explique au journal « La Croix » :

Pendant six mois, j’ai visité plusieurs maisons médicalisées. Je me suis entretenu avec les médecins, les infirmières, les patients et leurs proches. En Espagne, ce type d’établissement ressemble à une île où les personnes âgées sont abandonnées tels des naufragés.

Quant au défi de s’attaquer à un sujet aussi sensible que la maladie d’Alzheimer et la fin de vie, l’idée lui est venue: « Quand le père de l’un de mes amis a été atteint de la maladie d’Alzheimer, j’ai eu envie d’en faire un personnage de BD. Il avait une grande culture et une très bonne mémoire et j’aimais discuter avec lui. En très peu de temps, il ne savait plus comment s’habiller… »Ainsi, en faisant, une fois n’est pas coutume, des personnes âgées, les héros de leurs films, ces cinéastes rendent hommage à l’ensemble du troisième âge...

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