Saint-Valentin: l'amour se fête aussi à la maison de retraite


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Saint-Valentin: l'amour se fête aussi à la maison de retraite
Saint-Valentin: l'amour se fête aussi à la maison de retraite
Hier, c'était la Saint-Valentin. L'occasion de savoir si amour rime avec toujours. Jeanne et Guillaume Leroux vivent, ensemble, à la maison de retraite du Parc, à Segré. Ils en sont un exemple vivant.



Ils sont inséparables.

Jeanne et Guillaume Leroux coulent des jours paisibles à la maison de retraite du Parc, à Segré. Ils sont inséparables. « Si l'un de nous disparaissait, ce serait la catastrophe. »
Il y a le temps qui file. Les corps qui se voûtent. Il y a la vie, qui cajole, qui cabosse. Et puis, il y a l'amour. Celui qui dure. Que l'on célèbre, à la Saint-Valentin. Que l'on vit, le reste du temps. L'amour, qui unit Jeanne et Guillaume Leroux, par exemple. Depuis 62 ans.
Monsieur aura 88 ans en juillet. Madame en affiche 86. Le couple vit à la maison de retraite du Parc, à Segré. Ils y sont bien. « Le personnel est gentil. On s'occupe bien de nous. » Ainsi va la vie. Leur vie. Une vie à deux.
Elle a commencé après la guerre. Jeanne et Guillaume se sont connus en 1946, à Segré. Lui, avait 25 ans à l'époque. Elle, 24. Un beau brun. Fringant, les yeux clairs. Une belle blonde. Aux yeux bleus. « La première fois que je l'ai vue, c'était chez mon oncle, que j'adorais. »

« J'étais un cavaleur »

Gourmand, on se dit que ce fut le coup de foudre, évidemment. Une belle histoire, ça commence souvent comme ça. Sauf que... non. « Je l'ai trouvée très belle, très douce. Mais, à l'époque, je vivais à Paris. Et j'étais un cavaleur, dit Guillaume. J'aimais danser... »
En résumé, ils se plaisent, mais lui, préfère la légèreté de la vie. Cette légèreté qui lui a manqué quand il fut réquisitionné pour le Service du travail obligatoire (STO), en Allemagne. « Tellement de privations, la guerre. »
Dans un premier temps, ils se fréquentent, comme on dit. Lui, le Breton pur beurre. Elle, la douce fille de Sainte-Gemmes-d'Andigné. Ils apprennent à se connaître. L'amour emboîte le pas. Ouvre la porte doucement, sans fracas. « Nous nous sommes aimés petit à petit », dit Guillaume.
Deux ans plus tard, en 1948, le couple s'installe à Paris. Jeanne travaille à EDF. Guillaume, lui, est à l'usine. Ford, Citroën. Le 3 janvier 1948, ils se marient. Puis il tombe malade. Tuberculose.

« J'ai transporté des stars »

« Je me suis fait soigner à Segré pendant deux ans. » Jeanne, elle, reste sur Paris. Ils sont séparés. « C'était très dur, dit Guillaume. Quand elle partait, il m'arrivait de pleurer dans mon coin. À force de vivre avec elle, je ne pouvais plus m'en passer. »
Remis, Guillaume « remonte » à Paris. Et là, il fait le taxi. « J'ai transporté des stars. Belmondo, Yves Montand, Martine Carole. Des gens adorables. » La balade aura duré trente ans.
Aujourd'hui, Jeanne et Guillaume portent le poids des ans. Ils n'ont pas eu d'enfants. La santé vacille. La tête, parfois, fait faux bond. Mais ils sont ensemble. « Heureusement, disent-ils, parce que si l'un de nous s'en allait, ce serait la catastrophe. »
Un amour aux cheveux blancs. Ridé, maltraité par le temps qui file. Mais toujours là, toujours vivace. Comme inscrit dans leur vie, dans leurs mains.
Ces mains qu'un jour, une cartomancienne avait examinées attentivement chez Guillaume. « Elle m'avait dit que j'allais faire un grand voyage. C'était l'Allemagne. Et puis, que j'épouserai une blonde aux yeux bleus ! » Aujourd'hui, elle est à ses côtés.

Source: Angers.Maville.Com

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