Comment la maladie d’Alzheimer de sa mère a rendue « Muette » Françoise Laborde


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Comment la maladie d’Alzheimer de sa mère a rendue « Muette » Françoise Laborde
Comment la maladie d’Alzheimer de sa mère a rendue « Muette » Françoise Laborde

Ex-présentatrice vedette du journal télévisé, Françoise Laborde n'oubliera jamais ce soir là où elle est restée sans voix, incapable d'annoncer les grands titres de l'actualité...Phobie vocale, une conséquence aussi brutale qu'inexpliquée, suite au choc ressenti par la maladie d'Alzheimer de sa maman, aujourd'hui décédée. Elle se confie dans son dernier ouvrage : "Muette"...

Il y a vingt ans ma mère a commencé une maladie d’Alzheimer. Au même moment, j’ai commencé à perdre ma voix. Cette “phobie vocale”, je n’ai jamais voulu en parler. Pourtant la première fois, cela m’est arrivé en plein journal télévisé ! Subitement, ma voix s’est enrouée, est devenue rauque, puis imperceptible. Je ne pouvais plus émettre un son : le souffle me manquait. J’ai réussi à reprendre le contrôle mais à quel prix ! Et puis cela a recommencé. Durant de longues années, il m’a été impossible d’admettre qu’il s’agissait d’une pathologie. Pour moi, c’était un fait ponctuel qui se répétait au hasard...

explique Françoise Laborde au journal "La Croix".
Son dernier livre fait office de thérapie. Elle y raconte avec beaucoup de sensibilité et d'humour comment la maladie d'Alzheimer peut parfois ravager une famille.

C'est une maladie non contagieuse, mais contaminante !

Tandis que sa mère devient peu à peu "l'ombre d'elle-même" Françoise Laborde donne naissance à son premier enfant.


Cette naissance avait totalement bouleversé ma vie. Aujourd’hui je pense que ces deux épisodes fortement émotionnels, vécus concomitamment – la naissance de mon fils aîné et la maladie ma mère –, ont fait resurgir une souffrance enfantine (...) Et ma mère est morte sans que j’aie pu en “reparler”, ni lui dire adieu. Ce n’est qu’après le choc de sa mort que j’ai ressenti douloureusement combien elle m’avait manqué durant ces dix dernières années. Avec le sentiment que nous nous étions “ratées” à deux reprises : une première fois, enfant, parce que le lien entre nous ne s’est pas construit, et une seconde fois, adulte, car elle n’a jamais vraiment identifié mes fils. Cette non-reconnaissance de ma maternité a été une grande frustration (...) Notre père est mort de chagrin deux ans après. La disparition des deux parents est une nouvelle épreuve pour les relations familiales et mes relations avec mes sœurs se sont alors distendues. 


Néanmoins, l'écrivain se veut rassurante. Pour elle, les familles de malades d'Alzheimer sont fortes et font le maximum pour veiller au bien-être de leurs proches. Et dans ce cheminement si difficile, il faut surtout se garder de juger...
A lire: "Muette" de Françoise Laborde, éditions Broché

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