Maison de retraite : silence, ça tourne!
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Maison de retraite : silence, ça tourne!
Une maison de retraite, un scénario qui décoiffe.
Le tout donne un film tourné dans le sud-Manche et diffusé en avant-première en Basse-Normandie.
Tout commence avec un jeune homme, Thierry Boscheron. Au printemps 2007, ce scénariste profite d'un séjour dans sa famille aux Cresnays, près de Brécey, pour s'atteler à l'écriture de son film Les Vieux sont nerveux. Il visite des maisons de retraite et propose à deux d'entre elles, les Mapad de Brécey et de Sourdeval, d'accueillir le tournage de son film.
Un film à petit budget (300 000 €) avec le soutien financier du conseil général de la Manche, une fiction, mais à vocation documentaire, où cohabitent acteurs professionnels (Gilles Gaston Dreyfus, Sacha Bourdo, Thierry Ragueneau, Michèle Simonet) et amateurs.
« J'ai organisé un casting des deux troupes de théâtre locales : l'ATB de Brécey et la Belle Andrine d'Avranches. »
Une comédie
Des comédiens et comédiennes amateurs sont retenus : Jean Arondel et Gérard Pichon, de Brécey ; Jacqueline Herbert et Catherine Poccard, d'Avranches. Sans oublier les figurants, les « silhouettes » et ceux qui ont prêté leur talent : Jean Dauvin, par exemple, maire adjoint d'Avranches et accordéoniste. L'histoire ? Dans une maison de retraite, des résidents reprennent leur vie en main. À l'extérieur, dans une forêt des environs, ils font la chasse aux quadragénaires fiers de leurs portables et de 4X4. À l'intérieur de la maison de retraite, ils se livrent à un trafic de substances médicamenteuses, en consomment...
Un vrai bonheur pour les comédiens amateurs qui ont découvert le travail en équipe. Et les aléas d'un tournage tributaire, entre autres, d'une météo pluvieuse. « En juin 2007, on a tourné huit jours en extérieur, à Saint-Martin-le-Bouillant, dans un bois prêté par un agriculteur. La pluie des jours précédents avait ruiné le terrain. On a dû défoncer un talus, recouvrir le sol de tonnes de sciure fournies par la scierie du coin. »
Le film a fait appel aux bonnes volontés et décuplé les énergies de chacun. « Je me souviens d'une résidente qui a joué un Parkinson avancé. Elle a été géniale. » Et donné raison à Thierry Boscheron : « Nos personnes âgées méritent mieux que le sort qui leur est réservé. Mon film n'est qu'une comédie. J'espère qu'elle donnera à réfléchir et lancera le débat. »
Source: ouest-france.fr
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