10 nouvelles pistes de recherche sur la maladie de Parkinson


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10 nouvelles pistes de recherche sur la maladie de Parkinson
10 nouvelles pistes de recherche sur la maladie de Parkinson

Si les causes de la maladie de Parkinson sont encore mal connues, ce syndrome cérébral est le mieux étudié en France et la recherche sur cette maladie y est très active. Voici quelques unes des pistes prometteuses qui sont aujourd’hui ouvertes :

La maladie de Parkinson 

Il s’agit d’une maladie d'évolution progressive qui concerne aujourd’hui plus de 200 000 Français et plus de 4 millions de personnes dans le monde. Elle fait partie de la famille des maladies neuro-dégénératives. Elle atteint le système nerveux central auquel elle cause de nombreux dommages. Touchant principalement les individus âgés de plus de 58 ans (âge moyen du diagnostic), cette maladie peut également se déclarer beaucoup plus tôt. En effet, il existe également des formes génétiques rares (10%) qui se manifestent plus tôt, entre 20 et 35 ans.

Les pistes de recherche pour le Parkinson

Lorsque le patient dépasse le stade des six ou huit années de maladie, les traitements dopaminergiques actuels perdent de leur efficacité et ce, après avoir fait passer le patient tour à tour par des épisodes de blocages ou de  mouvements désordonnés appelées dyskinésies. La stimulation des noyaux profonds localisés dans le cerveau, provoque, elle aussi, de nombreux effets secondaires comme des périodes d’apathie et des anomalies du comportement. C’est la raison pour laquelle la recherche médicale explore actuellement de nombreuses autres pistes. En voici dix qui sont en ce moment à l'étude :

1. La lumière infrarouge

La diffusion intracérébrale de la lumière infrarouge sur des zones très localisées du cerveau pourrait ralentir le développement de la maladie. En effet, Les résultats obtenus sur des animaux soumis à la maladie de Parkinson suggèrent que la lumière NIR, diffusée localement, près des noyaux gris, peut protéger les neurones fonctionnels restants et pourrait également rétablir la fonctionnalité des neurones non-dégénérés mais dont la sécrétion de dopamine n’est plus opérationnelle. Ce projet a donc une grande portée même s’il n’est pas encore finalisé. 

2. Les biomarqueurs

Les chercheurs travaillent actuellement sur l’identification d’un biomarqueur, ou étiquette biologique qui serait liée à une fonction dans le corps et qui  permettrait d’indiquer la probabilité de développer la maladie de Parkinson dans le futur (10-15 ans). Lorsqu’il sera clairement  identifié, ce biomarqueur ou combinaison de plusieurs bio marqueurs, révolutionnera le diagnostic et la gestion de la maladie de Parkinson car il permettra également de mesurer la progression de la maladie. Pour l’instant, certains signes précurseurs ont déjà été mis en évidence : des troubles du sommeil paradoxal, des déficits olfactifs et/ou une constipation chronique. Ceux-ci pourraient éventuellement indiquer la probabilité de développer la maladie de Parkinson dans le futur (10-15 ans). 

3. Les vaccins alpha-synucléine

La maladie de Parkinson est caractérisée par la présence d’agrégats anormaux de protéines au sein des cellules nerveuses : les « corps de Lewy ». Un des composants principaux des corps de Lewy est la protéine alpha-synucléine qui est présente en grande quantité dans le cerveau. Celle ci semblerait jouer un rôle dans la transmission des signaux dans le cerveau ainsi que dans la régulation des niveaux de dopamine. En adoptant des structures anormales toxiques, elle pourrait jouer un rôle important dans le développement et la progression de la maladie de Parkinson. Les chercheurs travaillent aujourd’hui sur le développement de vaccins ayant pour but de reconnaitre et éliminer les formes toxiques de l’alpha-synucléine.

4. Les facteurs neurotrophiques

Les facteurs neurotrophiques sont des protéines sécrétées par les neurones eux-mêmes ou par des cellules extraneuronales. Elles ont pour rôle de régler la croissance, la prolifération et la différenciation des cellules nerveuses et sont ainsi essentielles au maintien des fonctions cérébrales. Selon les chercheurs, ces facteurs neurotrophiques pourraient être utilisés indirectement pour préserver les neurones dopaminergiques et en favoriser la croissance. Des études cliniques permettant d’augmenter la quantité de certains facteurs et donc favoriser un ralentissement de la maladie sont en cours mais plusieurs difficultés doivent encore être résolues avant d’envisager une application thérapeutique.

5. La nicotinothérapie

Une étude récente semble indiquer que les patchs de nicotine à haute dose réduisent les symptômes liés à la maladie de Parkinson. Effectivement, la nicotine est un analogue de l’acétylcholine, neuromédiateur bien connu pour son action sur les neurones du système nerveux central. Dans le cerveau, l’interaction de la nicotine avec ses récepteurs produit des effets divers, comme par exemple moduler les fonctions dopaminergiques et stimuler la production de facteurs neuroprotecteurs.Toutefois, des études sont encore nécessaires pour établir la validité de ce traitement.

6. La radio-chirurgie

Dans la maladie de Parkinson, les thérapies médicamenteuses sont les premiers traitements indiqués pour les mouvements anormaux involontaires comme les tremblements. Toutefois, dans certains cas, ces traitements médicamenteux sont inefficaces ou doivent être interrompus suite à des effets secondaires indésirables. C’est là qu’intervient la chirurgie lésionnelle, qui permet de supprimer certaines connexions et bloquer les structures hyperactives dans le cerveau responsables des mouvements anormaux. Cette chirurgie est toutefois irréversible et donc à considérer avec prudence.

7. L’exercice physique

L’exercice physique se présente comme un allié primordial dans la prévention et le traitement de la maladie de Parkinson. En effet, de nombreuses études ont montré que l’exercice physique régulier pourrait diminuer les risques de chutes et réduire les complications liées à la maladie de Parkinson. L’exercice physique favoriserait la production de facteurs neurotrophiques contribuant ainsi à une réduction de la vulnérabilité des neurones et donc à un possible ralentissement de la progression de la maladie.

8. La détection précoce de la maladie

Un des principaux enjeux de la recherche consiste aujourd'hui à trouver des moyens de détecter précocement la maladie. Effectivement, les symptômes du Parkinson ne se manifestent que lorsque la plupart des neurones sont déjà détruits. Un diagnostic plus précoce permettrait sans doute à terme de ralentir voire d'enrayer l'évolution de la maladie bien avant le stade où elle est aujourd'hui visible, surtout en alliant ce diagnostic précoce à la stratégie de la neuroprotection.

9. L’étude du fonctionnement de la maladie

Un autre de ces enjeux consiste à comprendre la maladie de Parkinson et sa physiopathologie. Cette compréhension passe par des expérimentations sur des systèmes modèles reproduisant certains aspects de la maladie. Dans ce domaine la recherche fondamentale travaille en étroite relation avec la recherche clinique  afin de mieux comprendre les mécanismes causant les déficits des fonctions dites « exécutives » se traduisant par exemple par des ralentissements dans les mouvements ou encore des troubles de l'humeur comme l'apathie ou la dépression.

10. La recherche fondamentale

Dans un autre domaine plus fondamental, la recherche s'intéresse actuellement à deux directions :
- les gènes éventuellement mis en jeu dans la maladie à partir de données obtenues chez les malades concernant de nombreuses mutations de gènes
- les protéines particulières qui s'accumulent au cours de la maladie et dont le rôle est encore mal connu.

En conclusion, plusieurs pistes de connaissance de la maladie sont aujourd’hui explorées par la recherche fondamentale, et même si elles n'offriront des applications cliniques qu'à long terme, elles permettent de donner de l’espoir aux malades et à leurs familles. 

(Source : France Parkinson)

Les maisons de retraite accueillant les malades de Parkinson emploient du personnel habilité à accompagner ces patients. Ils sont formés à administrer le traitement médicamenteux au malade selon l’évolution de sa maladie. Notre équipe de conseillers est à votre service pour vous aider à trouver l’établissement le plus adapté à votre proche.

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