Maison de retraite : être sûr de faire le bon choix


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Maison de retraite : être sûr de faire le bon choix
Maison de retraite : être sûr de faire le bon choix
Le choix d'un établissement est une question souvent théorique tant les places à un tarif abordable sont insuffisantes.



« Le plus souvent, nous allons où il y a de la place et où nos moyens nous le permettent », rappelle une lectrice qui connaît bien le sujet, Marie-Thérèse Argenson, présidente de Vieillir dans la dignité et le bien-être (Vedibe). Cependant, il faut mettre toutes les chances de son côté pour ne pas se tromper. Une fois installé, il est ensuite très difficile de déménager. Voici comment s’y prendre, en sept étapes.


1° Y penser au bon moment


Pas facile, car on est rarement maître du moment où l’on entre en établissement. Les listes d’attente sont généralement longues, mais si on s’inscrit trop longtemps à l’avance, une place peut se libérer alors que l’on n’est pas du tout prêt. De plus, à moins d’avoir réalisé un certain travail sur soi, visiter des maisons trop vite n’est pas forcément conseillé : le taux de personnes désorientées est parfois très élevé et la confrontation avec la réalité peut être un repoussoir. En revanche, même si rien ne presse, on peut tenter d’aborder le sujet en famille. Et il n’est jamais trop tôt, souligne Danièle Hélias, de l’association Retraite assistance, pour en prévoir le financement.


2° Choisir sa région


C’est la première question à se poser. Voulez-vous vivre dans votre quartier, votre ville ou village ? Ou près de vos enfants, afin de bénéficier de leurs visites plus fréquentes ? La réponse dépendra de l’histoire de chacun, de ses relations avec sa famille.


3° Comparer les tarifs et les services


Le prix mensuel d’une maison de retraite se situe entre 1?800 € et 3?000 € (on en trouve de beaucoup plus chères). Si la dépense est supérieure au revenu, le conseil général peut payer la différence à la condition que l’établissement ou certaines de ses places soient habilités à l’aide sociale. Ces places sont en nombre insuffisant, et il faut savoir que cette prestation est en partie récupérable sur la succession. Faites le point avec l’assistante sociale du Centre communal d’action social (CCAS) ou du Centre local d’information et de coordination (CLIC), une mine de renseignements. Il peut y avoir des écarts significatifs d’un département à l’autre.

« Le critère du prix doit être analysé objectivement, conseille un lecteur, Timothée Alègre, directeur de l’EHPAD Fleurs d’automne à Décines (Rhône), géré par une association. Que regroupent ces tarifs qui varient du simple au triple ? Une fois analysé le contexte propre à chaque maison, il est plus facile de comprendre les prix pratiqués et de les comparer avec le soutien à domicile. »


4° Visiter plusieurs établissements


Visitez en milieu d’après-midi pour voir si les résidents ont des activités ou s’ils sont parqués et endormis. Venez accompagné par quelqu’un, un ami, un voisin.

Demandez à ce qu’on vous remette tous les documents obligatoires depuis 2002 : le livret d’accueil, le règlement intérieur, le contrat de séjour et lisez-les attentivement (guide des réductions en cas d’absence ou d’hospitalisation, par exemple ?)

« Établissez une liste de questions, conseille Michel Billé, sociologue et président d’une association gérant une EHPAD dans la Vienne. À quelle heure sont servis les repas et avec quelle souplesse ? Le dîner à 19 heures, c’est mieux qu’à 18 heures. L’établissement crée-t-il des occasions d’échange avec les habitants de la commune, en hébergeant, par exemple, une antenne de la médiathèque, une halte-garderie. Signes d’un état d’esprit plus ouvert et tolérant. »

Pourrez-vous apporter quelques meubles personnels, un micro-ondes, un réfrigérateur ? « Il est important de savoir si vous vous sentirez chez vous, prévient Claudy Jarry, présidente de la Fnadepa, une association de ­directeurs d’établissements. Demandez aussi s’il existe un conseil de la vie sociale associant les résidents et leurs familles et rencontrez-en éventuellement le président pour recueillir son avis. S’il n’y en a pas, c’est plutôt mauvais signe. Pensez à l’avenir. Si vous devenez dépendants, malades, si vous êtes un jour atteint de la maladie d’Alzheimer, cet établissement pourra-t-il continuer à s’occuper de vous ? »

La question du taux d’encadrement n’a de sens que rapporté à l’état de dépendance des résidents. Dans les établissements publics, le ratio s’élève en moyenne à 0,3 salarié par résident, ce qui est peu. S’il est vraiment en dessous, c’est inquiétant. Très en dessus, c’est bon signe. Un taux moyen en revanche donne peu d’indications.


5° Établir ses propres critères de choix


Tous les établissements ne conviennent pas à tout le monde. « Certaines personnes préféreront une ambiance plutôt familiale, d’autres, une structure hospitalière, d’autres encore, un fonctionnement hôtelier. Pour les uns, l’aspect financier primera, d’autres apprécieront qu’il y ait une chapelle. Il faut déterminer quel est son critère prioritaire, conseille Bernadette Puijalon, anthropologue, spécialiste du grand âge. On ne vise pas l’idéal, mais ce qui est le mieux pour soi ou pour nos parents. »


6° Être attentif aux signes qui ne trompent pas


« Un signe fiable : les odeurs ! rappelle Michel Billé. Si cela ne sent pas bon, c’est que le personnel n’est pas assez important pour assurer des toilettes intimes suffisamment fréquentes et un ménage précis. » Autre aspect important : le respect des résidents. « Il doit y avoir de la douceur dans le ton, de la considération, une manière de prendre le bras gentiment… Cette attitude se ressent en passant un peu de temps dans les couloirs, en prenant éventuellement un déjeuner sur place, poursuit-il. Elle est souvent liée au charisme d’un directeur, d’un chef de service, mais aussi au niveau de formation et à l’ambiance dans l’établissement. La façon dont on vous accueille est également un signe. Un établissement où on vous offre un café, où on vous installe à une table où vous pouvez prendre des notes, c’est un bon point », ajoute Michel Billé.


7° Utiliser l’accueil de jour et l’accueil temporaire


« Je ne recommanderai jamais assez d’utiliser l’accueil de jour partout où il existe », nous écrit un lecteur de Courbevoie, dont l’épouse est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle s’y est rendue deux jours par semaine pendant plusieurs mois, ce qui a soulagé son mari quelque temps. « Quand la dépendance de ma femme s’est aggravée, elle a pu obtenir plus rapidement une place d’hébergement définitif dans le même établissement. Elle y est entrée naturellement, dans des lieux qu’elle connaissait, entourée du personnel auquel elle s’était déjà habituée. Sa situation s’est stabilisée. »



Source: La Vie


Pour plus d'infos: - maison de retraite - maladie d’Alzheimer - aides financières - ...

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