Les aidants Alzheimer en détresse


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Les aidants Alzheimer en détresse
Les aidants Alzheimer en détresse

Décider de placer son proche en maison de retraite, n'est pas une décision toujours évidente à prendre. Les proches du malade, qui sont, généralement confrontés à ce cas de figure pour la première fois dans leur vie, sont tiraillés par l'angoisse, les incertitudes. Culpabilisés d'abandonner leur parent, qui leur a toujours tout donner, qui s'est tellement investi pour eux, ils se résolvent à le garder encore quelques temps à domicile, en mettant en place différentes aides...



Décider de placer son proche en maison de retraite, n'est pas une décision toujours évidente à prendre. Les proches du malade, qui sont, généralement confrontés à ce cas de figure pour la première fois dans leur vie, sont tiraillés par l'angoisse, les incertitudes. Culpabilisés d'abandonner leur parent, qui leur a toujours tout donner, qui s'est tellement investi pour eux, ils se résolvent à le garder encore quelques temps à domicile, en mettant en place différentes aides.
Cette décision de maintenir la personne âgée à sa demeure devient de plus en plus fréquente en France, mais elle ne s'avère pas sans faille, loin de là.
Nos aînés qui connaissent des problèmes de santé, comme c'est le cas pour la plupart d'entre eux, ont besoin d'une aide régulière et véritable. L'aidant devient alors ses jambes quand il s'agit d'aller faire les courses, ou ses mains pour l'habillage, la toilette, la préparation des repas...
En plus de cela, la personne âgée devient généralement aigrie et capricieuse avec les années. Elle veut trouver un responsable à ses maux, à ses peines, à son état de solitude et de dépression, et ce sera certainement l'aidant, celui qui s'investit tant pour son bien-être, qui en paiera les pots cassés.
Les trois quarts des malades Alzheimer maintenus à domicile, bénéficient du soutien d'un aidant naturel. Il s'agit généralement du conjoint, ou d'un enfant, qui joue ce rôle, aussi longtemps qu'ils le peuvent. Mais il arrive un moment où l'aidant craque. Lorsqu'une personne voit son parent se dégrader ou se renfermer, il est impossible de rester de marbre et de continuer les activités ou traitements préconisés comme un étranger l'aurait fait. Les sentiments s'en mêlent, et la pression est insoutenable.
De plus, le malade se permettra certainement plus de choses avec son époux ou sa fille, qu'avec une infirmière parfaitement inconnue. Ainsi, on rentre dans une spirale d'énervements, d'explications, de supplications qui ne mènent généralement nulle part.
Ainsi, des études réalisées en France et ailleurs, montrent que un aidant naturel sur six, serait en détresse, après quelques mois de cohabitation avec son parent malade. Ce statistique est d'autant plus important, lorsque le malade souffre de troubles cognitifs. En, effet, même si porter une personne pour faire sa douche est une tâche ardue, elle l'est certainement moins, que de convaincre un malade Alzheimer d'ôter son pullover préféré en pleine canicule.
Pour ainsi dire, les aidants naturels doivent prendre en compte la lourde responsabilité que cela représente et ne doivent persister dans ce chemin que les personnes qui s'en sentent vraiment le courage et la force, car il s'agit bien de force dont elle aura besoin.
Si aucun des membres ne disposent d'assez de courage et même de temps libre pour s'occuper de son proche, il est évident qu'une entrée en maison de retraite est indispensable, pour le bien de tous.

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