Les familles sont désespérées face à cette maladie qui touche près d'un million de personnes âgées en France. Selon les statistiques, une personne sur cinq sera atteinte de la maladie d'Alzheimer dans un proche avenir. Ce fléau accumule les victimes et rien ni personne ne semble pouvoir l'arrêter.
Face à un tel désespoir, les membres de l'entourage du patient ne savent pas quoi faire, ni comment agir. Ils veulent le maintenir à domicile, car pour eux, l'hébergement en maison de retraite serait comme l'abandonner et le livrer à des étrangers. Mais non ! Détrompez-vous ! Un malade Alzheimer, encore plus que toute autre personne âgée, doit être placé en maison de retraite. C'est le seul endroit où il sera en sécurité. Un personnel médical veillera à ce qu'il prenne ses médicaments chaque jour et lui prodiguera les soins nécessaires. Une équipe d'animateurs professionnels, formés pour ce type de patients, stimulera sa mémoire avec des activités adaptées et ciblées. L'évolution de la maladie, dans un tel contexte, est davantage freinée que si la personne reste à son domicile avec pour seule compagnie, une fille triste et muette, et un conjoint inquiet et en colère.
Mais pour bien agir, il faut savoir. Aussi, une
permanence d'écoute est en train de se mettre en place au sein de la maison de retraite du Clos-Lafitte. Cette initiative servira à déculpabiliser les enfants qui ont fait la démarche de placer leur proche parent en
maison de retraite et de convaincre les autres qui sont encore dans le doute.
Cette alternative, certes douloureuse, est bel et bien la meilleure pour le malade, qui, malheureusement n'apprécie plus la chaleur de son foyer.
Cette permanence sera assurée mensuellement par des bénévoles de l'Association France Alzheimer Gironde.
« Une telle plateforme d'accueil n'existe pas actuellement sur la rive droite, explique Mme Véronique Kuhn, directrice de la maison de retraite du Clos-Lafitte à Fargues Saint Hilaire
. Il fallait faire quelque chose car le sujet est sensible et grave. Les familles sont souvent désorientées, en souffrance et ne savent plus quoi faire pour bien faire. Leur détresse est flagrante. »
La permanence se tiendra au sein de la résidence
tous les troisièmes jeudis du mois, de 14.00 à 16.00, sur rendez-vous. Chaque entretien qui se divisera en un temps d'écoute et un temps de conseils, durera entre trente et quarante-cinq minutes.
Ce projet devrait commencer en date du 16 Juin. Une conférence débat, prévue pour le 25 Mai, informera les familles sur cette permanence d'accueil. La conférence sera animée par Dr May Antoun, médecin gériatre, et bénéficiera également de la présence du maire de Fargues, Yves Touchard ainsi que de Mesdames Bernadette Freyssignac et Véronique Kuhn.
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