Coronavirus et malades d’Alzheimer : vers de nouvelles pistes de traitement


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Coronavirus et malades d’Alzheimer : vers de nouvelles pistes de traitement
Coronavirus et malades d’Alzheimer : vers de nouvelles pistes de traitement

La pandémie de Covid-19 et les nombreuses recherches qui parcourent le monde à l‘heure de la crise sanitaire ont dévoilé un nouvel éclairage sur la maladie d’Alzheimer. Entre fragilité accrue face au virus et pistes de traitements immunologiques, ce qu’il faut savoir sur le coronavirus et les malades d’Alzheimer. 

 

L’immunothérapie pour traiter la maladie d’Alzheimer

A  l’heure  actuelle, il n’existe pas de traitement permettant de lutter contre la prolifération et la toxicité  des deux protéines TAU et bêta-amyloïde, responsables de la dégénérescence cellulaire du cerveau caractéristique de la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs de l’Université de Cambridge ont prouvé dans une étude récente rapportée par Santé Log, le site d’actualités des professionnels de santé, que la solution pourrait bel et bien se  trouver dans l’immunothérapie. Cette piste a déjà été suivie par le passé par différents centres de recherche dont certaines équipes de l’Inserm. En effet, l’immunothérapie, dont l’efficacité a déjà été prouvée en oncologie et maladies auto-immunes, pourrait jouer un rôle important lors de maladies neurodégénératives, notamment grâce à une molécule du système immunitaire qui permet de diminuer l'inflammation des cellules d’un cerveau atteint d’Alzheimer.  Cette molécule appelée interleukine-2 (IL-2) a été  testée sur des souris, des tests qui ont mis en évidence une amélioration de la “charge”amyloïde et une “récupération des déficits de mémoire.  

Une autre étude effectuée sur 856 participants atteints d’une forme légère de la maladie d’Alzheimer a observé cette  fois-ci les effets de la molécule BAN2401, un anticorps visant à éliminer les plaques amyloïdes du  cerveau des malades d’Alzheimer. Au terme d’une période de 18 mois durant lesquels plusieurs groupes ont été testés, les résultats de l’étude ont révélé que le groupe qui a reçu la plus forte dose d’anticorps a connu un ralentissement du déclin cognitif dû à une élimination des plaques amyloïdes par la molécule. 

La récente étude des chercheurs de l’Université de Cambridge s’est, quant à elle, penchée sur la conception d’anticorps capables de reconnaître les deux protéines toxiques mises en cause dans la maladie d’Alzheimer. Ces anticorps permettraient ainsi d’ouvrir de nouvelles perspectives de thérapie mais également de diagnostic en apportant une méthode quantitative efficace dans l’identification des protéines toxiques responsables de la maladie. L’anticorps qui va être breveté par Cambridge Enterprise apporte l’espoir de nouvelles pistes de médicaments et essais cliniques pour la maladie d’Alzheimer. 

Les malades d’Alzheimer sont-ils plus fragiles face au Covid-19 ? 

Une autre découverte, dans le cadre de l’épidémie du Covid-19 cette fois, a confirmé le lien entre la maladie d’Alzheimer et  le système immunitaire. En effet, ce sont les conclusions d’une étude britannique réalisée par les chercheurs de l’Université d’Exeter et du Connecticut. L’étude a révélé que les malades d’Alzheimer pourraient être  plus sensibles à une exposition au coronavirus et risquent davantage de développer une forme sévère de la maladie. Cette fragilité accrue proviendrait de la présence chez eux du gène d’Alzheimer qui constituerait un facteur aggravant du Covid-19. Même si les causes de la maladie d’Alzheimer regroupent des facteurs environnementaux et génétiques, ce gène est responsable des formes héréditaires de la maladie d’Alzheimer plus fréquentes chez les patients âgés de moins de 65 ans qui développent ainsi un Alzheimer précoce. 

L’étude a porté sur l’analyse des données concernant 500 000 participants et publiées dans le journal Gerontology Medical Science.  “Cette étude suggère  que ce risque élevé n'est peut-être pas simplement dû aux effets de la démence, l'âge, la fragilité ou à l’exposition au virus, mais pourrait être en partie lié à ce génotype sous-jacent, qui expose à la fois à un risque plus élevé de démence et de covid-19”, a expliqué le Professeur David Melzer, auteur de l’étude. 

La mise en cause de ce gène signifie que cette fragilité peut également concerner des personnes qui n’ont pas encore développé de démence mais sont porteuses du gène. Si ces résultats nous enjoignent à être particulièrement vigilants pour que nos proches malades d’Alzheimer ne soient pas en contact avec le Covid-19, surtout en période de déconfinement, ils vont également aider dans la recherche de la lutte contre la maladie d’Alzheimer puisque ce gène serait lié  au système immunitaire. 

Actualité de l’épidémie de coronavirus en France

Depuis la première phase du déconfinement du 11 mai et en vue de la deuxième phase prévue pour le 2 juin, les chiffres concernant le recul de l’épidémie en France sont encourageants. Nombre de cas supplémentaires quotidien stable, taux de contagiosité (R0) en dessous de 1, chute drastique des décès, si l’on ne peut pas encore garantir une fin complète de l’épidémie, on peut du moins en constater une belle accalmie. Ainsi, tout en continuant de respecter strictement les gestes barrières, les cafés, restaurants, centres commerciaux, parcs d’attraction, lieux culturels et  salles de sport situés en zone verte vont pouvoir rouvrir dans un climat serein. L’épidémie continue bel et bien de reculer et les spécialistes s’accordent à penser que les nouveaux foyers ou “clusters” identifiés depuis le déconfinement restent des cas isolés qui n’ont pas fait repartir l’épidémie. 

Concernant la recherche de traitements et vaccins contre le Covid-19, on avance là encore à grands pas. Même si l’on devra probablement attendre l’automne prochain pour voir l’apparition d’un premier vaccin sur le marché, quelques nouveaux traitements ont déjà fait leurs preuves sur de nombreux patients hospitalisés. C’est le cas par exemple de l’anakinra, un médicament souvent utilisé pour soigner les maladies rhumatismales. En effet, des chercheurs parisiens sont parvenus à montrer son efficacité contre les formes les plus graves du Covid-19, avec une chute significative des cas de décès et des passages en réanimation. Une étude italienne préalable est déjà parvenue aux mêmes conclusions que l’équipe française. Si ces résultats se confirment, il s’agirait de la piste la plus sérieuse pour lutter contre les formes sévères du Covid-19. 



Rédaction : Rachel Gaillard
1er juin 2020

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