A nos parents qui vieillissent et que l'on aime:


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A nos parents qui vieillissent et que l'on aime:
A nos parents qui vieillissent et que l'on aime:

Texte dédié à tous les gens qui aident les personnes âgées, en particulier leurs anges-gardiens "les aidants":

Voilà quelques vingt années ou un peu plus nous sommes entrés dans une ère où énormément de choses sont remises en question.

Ces nouvelles réflexions des hommes et des femmes sont très profondes, comme ce qui suit:

1) Les gens ont compris que la terre, les mers et océans ne devaient plus être des poubelles; que nous devons les respecter, les soigner, les nettoyer, ...

2) Ces mêmes personnes ont réalisé que la qualité de notre nourriture dépend de la façon dont elle pousse; et que certains produits qui favorisent la productivité ou la conservation des fruits ou des légumes sont extrêmement nocifs, cancérigènes.

3) Enormément de personnes, au vu de l'organisation du travail et des échanges avec certains pays du quart-monde, n'acceptent plus tant d'entorses à l'éthique pour une productivité  plus importante: travail d'enfants très jeunes, état de quasi-esclavage de femmes, de miséreux. 

Des tas d'autres sujets ont été mis en lumière: enfants violés, femmes harcelées, mépris total de la dignité des hommes et des femmes. Parmi ces évolutions nécessaires, et qui devraient assainir nos sociétés, l'un des grands sujets de prise de conscience est sans doute celui des personnes âgées. En effet, le nombre des anciens, des seniors, a augmenté de façon considérable au cours des dernières années. Les raisons sont  liées à l'allongement de la vie (grâce à la médecine, et à une meilleure hygiène de vie). Au bout du compte, les gens âgés sont aujourd'hui dynamiques, autonomes; d'autre part, les plus vieux atteignent régulièrement 95, 100, voire 110 ans. A ces âges, évidemment le degré d'autonomie devient faible, parfois restreint par des pathologies lourdes comme la maladie de Parkinson, ou pire, la maladie d'Alzheimer.

Que ce soit le grand âge ou ces terribles maladies, les familles ont assez peu de choix. Aucune famille active ne peut raisonnablement suivre au quotidien, un proche ayant des troubles aussi sévères. Une seule solution à cette situation : la maison de retraite. Ceci se décide souvent après de longs mois, voire des années, à la maison car les "aidants"- souvent les enfants de la personne âgée- n'ont pas eu le courage de renoncer, de passer le témoin à des professionnels. 

Il faut le dire avec force: ces gens-là méritent toutes les médailles du monde. Leur résistance, leur amour pour leurs parents, sont admirables.

Lorsque vous avez une vieille maman de 95 ans qu'on doit déplacer avec un déambulateur, et mettre 10 mn pour parcourir 5 mètres, qu'on doit changer les couches de cette personne, qu'on est esclave des caprices de cette femme devenue tyrannique, il faut une dose considérable d'abnégation et d'amour. En somme, ce statut d'"aidant" qui n'est inscrit dans aucune définition légale, recouvre des personnes magnifiques. Pourtant, qui parle de ces exemples, de ces sacrifiés de leur propre vie pour la partager avec des parents trente ans plus âgés. 

Dans le circuit qui conduit ces personnes âgées vers les maisons de retraite, d'autres catégories de gens sont très importantes. Tout d'abord, les assistantes sociales, dans des hôpitaux ou des centres de gérontologie. Ces personnes, souvent jeunes, se démènent sans cesse pour trouver des solutions aux familles. Ensuite, lorsque les personnes âgées intègrent un établissement, le personnel montre le plus souvent son empathie à l'égard des nouveaux résidents. Le personnel soignant- les infirmières ou le médecin- et les auxiliaires de vie, encore plus présentes, vivent au rythme de leurs pensionnaires. Elles survivent  aux caractères difficiles, aux gens peu réveillés, aux résidents très nerveux, ou à ceux qui crachent ou bavent. Bref, il faut une sacrée dose de calme et d'amour pour gérer avec délicatesse ces pensionnaires. D'autant que pour l'équipe, ces personnes ne sont pas des parents, mais de simples "hôtes", voire des "clients".

Au fond, il existe donc deux catégories de gens dont on ne fait pas cas, et qu'il faut apprendre à connaître: les personnes âgées, qui semblent déranger la société, après avoir tant donné aux plus jeunes. Beaucoup de difficulté dans cette fin de vie, beaucoup d'ingratitude.

Mais il existe ces anges qu'on appelle les "aidants" dont la vie se résume pendant longtemps à être la canne, le déambulateur, la source de bien -être de personnes âgées. Puis, quand la machine à affection est épuisée, les anges passent le relai à d'autres gens formidables: les professionnels autour des personnes âgées...Assistantes sociales et auxiliaires de vie en maison de retraite.

Je voudrais souhaiter à toutes les personnes âgées, seules ou aidées, et aux personnes qui sont tellement impliquées pour leur bien-être -assistantes sociales, auxiliaires de vie, et l'ensemble des personnels des maisons de retraite une excellente année 2019, légère et pleine de santé. 

Par José Boublil
Président de l'organisme Retraite Plus, 
Organisme gratuit d'orientation en maison de retraite
Téléphone: 0800 941 340

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