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Maison de retraite > Les différents types d'hébergement pour seniors
L’entrée en maison de retraite n’est pas réservée aux personnes âgées fragilisées. En fait, il existe même des maisons de retraite spécialement conçues pour les seniors dynamiques et autonomes, qui souhaitent échapper à l’ennui et à la solitude. Mais alors vers quelle structure d'accueil faut-il s’orienter ? Y a-t-il une réelle différence entre un EHPAD et une maison de retraite ? À qui s’adressent ces deux types d’établissements ? Le point dans cet article.
L’avancée en âge n’est pas forcément synonyme de dépendance. Une étude de la Drees* révèle qu’en France, les seniors vivent plus longtemps en bonne santé. Le départ en maison de retraite n’est donc pas toujours synonyme de perte d’autonomie. Reste à trouver un établissement adapté aux besoins et attentes du futur résident.
Une maison de retraite est une résidence collective destinée à accueillir des personnes âgées d’au moins 60 ans, qui ne souhaitent plus vivre seules ou qui ne peuvent plus rester chez elles dans de bonnes conditions.
Toutes les maisons de retraite ne s’adressent pas au même public. Il s’agit en fait d’une appellation générique qui englobe deux principaux types d’établissements :
les maisons de retraite médicalisées (de type EHPAD ou USLD), qui s’adressent principalement aux personnes âgées en perte d’autonomie,
les maisons de retraite non médicalisées (MARPA, résidences services pour seniors) qui accueillent des seniors autonomes.
Les services proposés au sein des maisons de retraite varient en fonction du type d’établissement et de ses spécificités.
Un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est une maison de retraite médicalisée qui accueille principalement des personnes âgées en perte d’autonomie ou dépendantes (GIR 1 à GIR 4).
Ces établissements peuvent également prendre en charge des patients âgés souffrant de maladies cognitives telles que Alzheimer ou Parkinson. Certains d’entre eux disposent même de services spécialisés de type Unité Alzheimer ou Unité d’Hébergement Renforcé (UHR) qui offrent un espace adapté et sécurisé à ces résidents.
Les EHPAD proposent à leurs résidents, une prise en charge à la fois globale et personnalisée incluant :
des services hôteliers (hébergement, restauration, entretien des espaces privés et collectifs…),
des soins médicaux et paramédicaux,
une assistance dans les actes de la vie quotidienne (pour se laver, s’habiller, se nourrir…),
des activités et animations.
La prise en charge médicale constitue la principale différence entre l’EHPAD et la maison de retraite non médicalisée. Contrairement aux EHPAD, ces structures ne proposent pas de soins médicaux ou paramédicaux.
Au sein des EHPAD, les soins médicaux sont assurés par une équipe pluridisciplinaire composée d'infirmiers, d’aides-soignants, de psychologues, de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes et d’autres professionnels de santé supervisés par un médecin coordonnateur.
Ensemble, ils élaborent et mettent en œuvre un projet de soins personnalisé pour le résident. Pour ce faire, ils évaluent avec précision :
son état de santé,
son degré d’autonomie (mesuré selon la grille AGGIR),
ses besoins médicaux spécifiques.
Ce plan est régulièrement réévalué en fonction de l’évolution de l’état de santé de la personne âgée.
La différence entre maison de retraite non médicalisée et EHPAD réside également dans les services proposés par ces deux catégories d’établissements.
Hébergement : en EHPAD, les résidents sont accueillis dans des chambres individuelles ou doubles, tandis qu’en résidence non médicalisée, ils disposent d’un logement privé, pouvant aller du T1 au T3.
Restauration : en maison de retraite médicalisée, les repas sont entièrement fournis, alors qu’en résidence services ou autonomie, les seniors peuvent cuisiner eux-mêmes ou opter pour un service de restauration ou de portage des repas.
Entretien : en EHPAD, le ménage et l’entretien des parties privatives sont inclus dans le tarif hébergement. Dans les maisons de retraite non médicalisées, il s’agit d’un service optionnel qui fait l’objet d’une tarification supplémentaire.
Surveillance et assistance : en EHPAD, les résidents bénéficient d’un encadrement permanent, avec du personnel présent 24h/24. En maison de retraite non médicalisée, il faut généralement souscrire à un service d’assistance pour en bénéficier.
Un accompagnement personnalisé au quotidien permet d’assurer le confort et la qualité de vie des résidents en EHPAD.
Les résidences non médicalisées s’adressent aux seniors encore autonomes et dynamiques, parfois isolées, qui recherchent un cadre de vie sécurisé et convivial. Au sein de ces établissements, ils peuvent conserver leur autonomie et profiter de services pratiques qui leur facilitent la vie.
Les EHPAD, quant à eux, accueillent un public plus fragilisé, avec des personnes âgées souffrant de perte d’autonomie physique ou cognitive nécessitant une assistance dans les gestes de la vie courante et des soins médicaux.
Le coût d’un séjour en maison de retraite ou en EHPAD peut représenter une charge importante pour une personne âgée et pour sa famille. Des aides financières permettent cependant d’alléger les coûts, à condition bien-sûr de répondre aux conditions d’éligibilité.
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Aide financière |
EHPAD |
Maison de retraite non médicalisée |
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APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) |
✅ Oui, finance la dépendance (forfait soins) |
✅ Oui, finance les aides à domicile ou les services |
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ASH (Aide Sociale à l’Hébergement) |
✅ Oui, si l’établissement dispose de places réservées aux bénéficiaires de l’aide sociale |
✅ Oui, si la résidence est habilitée à l’aide sociale |
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APL ou ALS (Aide au logement) |
✅ Oui. APL si l’établissement est conventionné, ALS dans le cas contraire |
✅ Oui. APL si l’établissement est conventionné, ALS dans le cas contraire |
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Avantages fiscaux |
✅ Réduction d’impôt |
✅ Crédit d’impôt sur les services d’aide à la personne |
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Aide des caisses de retraite complémentaires |
✅ Oui, selon les caisses |
✅ Oui, selon les caisses, souvent pour services ou aménagements à domicile |
Le montant des aides peut varier selon différents critères (ressources du demandeur, degré d’autonomie, département de résidence…). Il est conseillé de se rapprocher du CCAS de votre commune ou d’un point d'information local pour obtenir plus de détails.
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À savoir : Réglementation des EHPAD et maisons de retraite Les EHPAD et maisons de retraite sont encadrés par une réglementation stricte visant à garantir la qualité de l’accueil et la sécurité des seniors. Les EHPAD, qui sont des établissements médicalisés, doivent signer une convention tripartite avec l’ARS et le Département, respecter des normes en matière de soins, de dépendance, de sécurité et disposer de personnel soignant qualifié. Les maisons de retraite non médicalisées (comme les résidences services seniors) ont un cadre plus souple, sans obligations médicales, mais doivent répondre à des normes d’accessibilité, de sécurité et de respect des droits des résidents. Dans tous les cas, un contrat de séjour clair est obligatoire. |
Le coût d’un hébergement en maison de retraite varie selon plusieurs critères :
le type d’établissement : EHPAD, USLD, résidences autonomie, résidences services…
sa localisation : les établissements situés dans des grandes villes sont souvent plus onéreux que ceux implantés en banlieu ou en milieu rural,
son statut : public, privé ou associatif, à savoir que les maisons de retraite privées sont souvent plus onéreuses que celles du public ou de l’associatif,
le standing de l’établissement : la qualité et la multiplicité des services proposés ainsi que le confort et la modernité des espaces privés et collectifs se reflètent bien souvent sur la facture des maisons de retraite. Le tarif d’une maison de retraite haut de gamme peut parfois franchir la barre des 10 000 euros par mois.
Dans un EHPAD, la tarification se compose de trois volets :
Le tarif hébergement : il couvre la chambre, les repas, l’entretien des espaces, etc.
Le tarif dépendance : il varie selon le degré de perte d’autonomie évalué par la grille AGGIR.
Le tarif soins : généralement pris en charge par l’Assurance maladie, il concerne les actes médicaux et les soins quotidiens.
En maison de retraite non médicalisée, seuls le tarif hébergement et les prestations optionnelles sont facturés car l’établissement ne dispense pas de soins médicaux.
La décision d’entrée en maison de retraite peut être motivée par différentes situations.
Perte progressive d’autonomie avec des difficultés croissantes à accomplir les gestes du quotidien (toilette, habillage, alimentation, déplacements).
Isolement social et solitude, dûs à la perte du conjoint ou à l’éloignement géographique avec la famille par exemple,
Chutes à répétition ou risque accru d’accident domestique qui rendent l’environnement peu sécurisé pour la personne âgée.
Épuisement de l’aidant familial qui prend en charge son proche âgé au quotidien,
Besoin de soins médicaux réguliers lorsque la personne âgée souffre de pathologies chroniques ou dégénératives de type maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
Logement inadapté (escaliers, salle de bain non sécurisée…), qui compromet la sécurité et le bien-être de la personne âgée.
Sortie d’hospitalisation ou convalescence prolongée : certaines entrées en maison de retraite se font après un séjour à l’hôpital, dans le cadre d’une rééducation ou d’un suivi post-opératoire.
Troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer, démence, etc.) qui mettent en danger la personne ou nécessitent un accompagnement spécialisé.
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Une enquête publiée par le CNSA en 2024 révèle que le coût moyen d’un hébergement en EHPAD serait de 63.50 euros par jour pour une chambre seule habilitée à l’aide sociale (soit environ 1900 euros par mois) et de 95.60 euros par jour pour une chambre non habilitée (soit environ 2900 euros par mois).
Le coût d’un logement en résidence services pour seniors oscille généralement entre 500 et 1 500 euros par mois pour un studio, et entre 700 et 2 000 euros mensuels pour un deux-pièces, selon la localisation et les services proposés.
Les principaux critères de choix concernent l’état de santé et le niveau de dépendance de la personne âgée. Un senior encore autonome, mais en quête de sécurité ou de convivialité, s’orientera naturellement vers une maison de retraite non médicalisée, telle qu’une résidence services ou une résidence autonomie. En revanche, une personne âgée dépendante, souffrant de pathologies nécessitant une surveillance régulière, devra envisager une admission en EHPAD ou en USLD.
Il existe plusieurs alternatives à la maison de retraite pour les seniors qui souhaitent conserver leur autonomie tout en bénéficiant d’un cadre sécurisé et adapté :
Le maintien à domicile : avec l’aide de services à la personne (aide-ménagère, soins infirmiers, portage de repas), le senior reste chez lui, entouré de ses repères.
La résidence services seniors : elle propose des logements privatifs avec des services à la carte (restauration, sécurité, animations), idéale pour les personnes autonomes.
La colocation entre seniors : solution conviviale et économique, elle permet de rompre l’isolement tout en partageant les frais.
La famille d’accueil agréée : un particulier héberge un senior chez lui et lui offre un accompagnement quotidien dans un cadre familial.
La MARPA (Maison d’Accueil Rurale pour Personnes Âgées) : petite structure à taille humaine, adaptée aux personnes peu dépendantes en milieu rural.
*Étude parue le 31/12/2024 et basée sur des données recueillies en 2023.
Par l'équipe rédactionnelle de Retraite Plus
Publié le 08/12/25
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